COMMÉMORATION COLONIALE

Publié le 22 Mai 2018

                Le 10 mai, lors de la journée nationale de la traite négrière à Nantes, la ville organisait discours et visites avec des personnalités. Mais quelques protestations ont écorné ce cérémonial bien huilé. D’abord, le Collectif du 10 mai dénonce l’absence, dans le mémorial, du Code Noir, qui témoigne de la responsabilité de l’état français, ainsi que celle des noms des armateurs (il pointe également des incohérences dans le Mémorial Acte de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et dans le documentaire d’Arte Les routes de l’esclavage). Des militant-e-s ont aussi repeint des plaques de rues où figurent des négriers. A été également dénoncée la situation des réfugié-e-s à Nantes. Par exemple, dans l’ancien EPHAD, réquisitionné de force par les militant-e-s, il y a deux mois, 350 personnes, dont des familles, s’entassent dans un lieu de 120 places. Des familles n’y trouvent plus de place aujourd’hui. La seule réponse est la reprise de la gestion du lieu, jusqu’ici autogéré et ouvert à tou-te-s, par France Horizon, avec vigile et évaluation individuelle.