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La police viole, tue et mutile en toute impunité !

Publié le 6 Janvier 2012 dans la catégorie Anti-sexisme

La Fontaine le disait au XVIe siècle, mais la morale de l’histoire est toujours valable :

« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir ».

Dans la nuit du 23 au 24 février 2010, une jeune mère célibataire de 26 ans, prostituée occasionnelle et dont la famille ignore la situation, fait la rencontre malheureuse de quatre fonctionnaires de police du GSP (Groupe de Sécurité et de Proximité)à Nice. Les quatre policiers malintentionnés l’obligent alors à monter à l’arrière de leur fourgon, sous prétexte d'ébriété sur la voie publique. Trois d’entre eux, sous le regard du quatrième, la forcent à avoir des rapports sexuels.
Le 15 décembre 2011, les quatre policiers sont jugés devant la Cour d’Assises de Nice. Trois d’entre eux comparaissent pour viol aggravé par personne ayant autorité et encouraient huit à dix années de prison, et le quatrième pour abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit, encourait un an de prison.
Mais après plus de deux heures de délibérés, tous sont acquittés et la plaignante quitte la salle en larme, sans dire un mot.

Bilan de l’histoire :

Qui s’affronte dans cette affaire ? D’un côté, une prostituée, dont le statut social est méprisé et clairement en bas de l’échelle ; de l’autre, quatre « gardiens de l’ordre public », garants de notre sécurité… et bien entendu, protégés par leur hiérarchie.
Les quatre compères ont déjà un dossier chargé et n'en sont pas à leur première bavure : en bons flics qui se respectent ils ont commencés par de menus larçins et avaient déjà à maintes reprises profité de leur autorité et de leur uniforme pour s’exonérer des frais de bouche dans des bars et restaurants, pour mentir impunément afin de justifier des mauvaises notes au stage de gardien de la paix (nous faisons là allusion au chef de patrouille en personne), etc…
Mais rassurons-nous ! Ces ordures sont non seulement protégées par leurs confrères de la police qui les couvrent dès la plainte de la jeune femme, quelques heures après les faits, (ils sont avertis par radio et ne sont pas séparés, pouvant concerter leurs versions des faits), mais également par l’IGPN, mais cela n’étonne plus personne… En effet, lors de l’enquête, les accusés avaient d’abord tout nié en bloc, puis, voyant les preuves s’accumuler dangereusement (analyse de vêtements), avaient dû se résoudre à reconnaître qu’il y avait eu rapport… mais consenti. Ce consentement serait prouvé par plusieurs faits ; la victime les aurait obligés à mettre un préservatif (seule contre tous elle a réussi à les obliger à porter une protection), la victime leur a fait une fellation (la fellation est reconnue comme un acte qui peut être forcé) et enfin la victime leur a demandé de l'argent après le viol, ce dernier point ne pouvait être une preuve pour remettre en cause le viol mais montre à quel point l'agression sexuelle est vécue comme un traumatisme.

Notons une chose encore : le chef de patrouille a été révoqué, mais seulement à cause d'un dossier déjà chargé. Les trois autres ont été suspendus de leurs fonctions pour une durée de trois mois à un an… mais seulement pour avoir eu des relations sexuelles durant leur service.
Nulle question de viol …

Comme l’avocate de la plaignante, Mme A. Fatovich l’a soulevé, il est évident que cette affaire montre que la parole d’une prostituée n’a aucune valeur dans un tribunal. Peut-on même parler de viol quant il s’agit d’une prostituée ? Les jurés ont répondu que non. En effet, la défense des quatre accusés se base sur l’argument fallacieux et pourtant ô combien de fois usité du «  Elle m’avait chauffé, j’ai pas pu me retenir ». Alors, si nous avons bien compris, ce sont eux les victimes de la maléfique et vénale créature du diable qu'est la Femme ? On nous aurait donc menti ? Il n’existerait pas de violeurs, mais seulement des proies répondant à l’appel inexorable et diabolique de la Femme charnelle et avide de sexe ?
Cette affaire remet bien le statut de la fille de joie à sa place ; après tout, ce n’est qu’une machine à sexe, comment pourrait-elle ressentir quelque chose ? Comment pourrait-elle avoir son mot à dire ? Son corps lui appartient-il encore ? Ces questions sont visiblement aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

On avait pourtant dit : quand une femme dit non, c’est non !

Sexe ou viol, la différence c'est le consentement !


CRAS/H
Collectif Radical Anti-Sexisme et Homophobie

(Anciennement CASC)
nantesantisexiste[a]gmail[.]com (remplacer par @ et .)

Pas de cadeaux pour les jouets sexistes !

Publié le 23 Décembre 2011 dans la catégorie Anti-sexisme

Campagne contre les jouets sexistes par le Collectif anti-sexiste Campus !

 

Le samedi 17 décembre, les militantes et militants du Collectif anti-sexiste ont envahis le Carrefour Beaulieu pour dénoncer le sexisme anbiant dans les rayons de jouets !


Le principe est simple : remplir des caddies et des paniers de jouets sexistes, avec des caddies de jouets dits pour les filles et des caddies de jouets dits pour les garçons.

Dans le magasin, impossible de se tromper, les rayons de jouets sont plus que normatifs : un immense camion en carton bleu et rouge devant le rayon garçon et des emballages rose de poupées pour les filles. A l'intérieur des rayons, c'est pire.

Chez les garçons, les jeux tournent autour des mêmes thématiques ; des soldats, des voitures, des armes (pistolets à eau et épées en mousse), des skateboard, des kits de bricleurs etc … Bref, on leur apprend la virilité, la masculinité par les armes, la violence et on les intègre dans des sports considérés comme typiquement masculin comme le skatboard ou le surf.
Chez les filles, les jeux oscillent entre adoration d'une icône bimbo avec Barbie et l'apprentissage de future maman au foyer. On trouve poupées qui parlent, qui crient, appareils ménagers comme des aspirateurs, des micro-ondes, animaux etc …

Par les couleurs et la disposition des jouets, on catégorisent les enfants selon leur sexe. On leur apprend les valeurs qui doivent les former, leur apprendre à grandir. Un petit garçon doit faire l'expérience de la violence, de la découverte de l'histoire, du sport, du bricolage. Une fille apprendra elle à être une bimbo comme Barbie et à se soucier de son apparence (coffret de perles, de bijoux), puis à aimer les enfants, à passer l'aspirateur et à s'occuper d'animaux.

On se dirige vers le rayon Playmobil en espérant trouver des jeux mixtes. Stupéfaction ! Deux vitrines nous font face : la première montre des Playmobil policiers, chevaliers, médecins, ambulanciers avec des hélicos, des voitures, des camions. Tous des mecs. La deuxième montre une scène de vacances ; femmes et enfants nagent, font du bateaux, mangent, jouent. Toutes des nanas avec enfants. Ha non, pardon, il y a un mec : c'est lui qui conduit le bateau.

Vous avez dit sexisme ordinaire ?

Après ce constat accablant, les courses sont faites. Les militants et militantes décorent les caddies et paniers de panneaux et affiches pour dénoncer ce sexisme et exhorter les parents à réflechir sur les jouets offerts à leurs enfants. On peut alors voir sur un caddie garçon : « Tu seras un homme mon fils » ou « Barbie est anorexique » sur panier fille.

Certains jouets n'en sont pas : quelle fille aime jouer à passer l'aspirateur ou à mettre un plat au micro-onde ? A moins que ça leur soit suggérer dans les pubs et comme une façon de ressembler à sa maman. Pourquoi cantonner les files à ce qui est rose, doux, maternel et ménager ?

Une femme n'est pas un objet !

Un playmobil chevalier et son château, pourquoi pas, mais alors pour les filles aussi ! Un coffret de perles oui, mais pour les garçons aussi !

Un mec a assez de neurones pour créer des colliers de perles !

 

Photos (cliquez pour agrandir) :

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Le CASC (Collectif anti-sexiste Campus)

nantesantisexiste[at]gmail[point]com (remplacer par @ et .)

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Mercredi 21 décembre, le CASC a de nouveau frappé en décernant les prix du sexisme ordinaire aux magasins de jouets proposant des produits sexistes, dans le centre-ville de Nantes.

 

Cliquez sur l'image pour voir le tract appelant au boycott des jouets sexistes :

Tract-antisexiste.jpg

 

Pour voir les compte-rendus de l'action des journaleux, cliquez sur les liens ci-dessous.

http://info.francetelevisions.fr/video-info/player_html/index-fr.php?id-video=000360271_CAPP_NollesjouetssexistesNantes_221220111233_F3&chaine=&id-categorie=&ids=&timecode=false&sequence=false

http://www.presseocean.fr/actu/actu_detail_-Nantes-un-collectif-contre-les-jouets-de-Noel-sexistes_9182,40310,40311,12028,12027,12024,12981,9180-2025089_actu.Htm

Jeudi 24 novembre à 23h : les violences faites aux femmes ne sont pas une blague, mais une réalité

Publié le 20 Novembre 2011 dans la catégorie Anti-sexisme

Après avoir dénoncé la soirée sexiste ("tonus DSK") dans une lettre ouverte aux partenaires (disponible ici), le collectif antisexiste campus appelle au boycott de cette soirée et appelle à un rassemblement contre toutes les violences faites aux femmes.

Rassemblement Jeudi 24 Novembre - 23h - Nefs (Machines de l'île, ligne 1 arrêt Chantiers navals)

Appel-contre-toutes-les-violences-faites-aux-femmes.jpg

(cliquez sur l'image pour lire l'appel)

 

Pour contacter le collectif antisexiste campus :  nantesantisexiste[at]gmail[point]com (remplacer par @ et .)