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Face au réveil des nations, finissons-en avec le patriotisme.

Publié le 25 Janvier 2015 dans la catégorie Sans frontières

Sticker produit par le groupe antifasciste La Horde
Sticker produit par le groupe antifasciste La Horde

A l’heure où la mondialisation et le capitalisme se développent de plus en plus, dévastant toute culture sur son passage au profit d’une hégémonie libérale, à l’heure où la crise financière frappe encore une grande partie du monde et fragilise toujours de plus en plus les populations déjà à genoux face à ce colosse capitaliste, nous ne pouvons que faire l’effroyable constat du ravivement en ces temps de crise du sentiment national et des identités régionales. Là où nombreux seront ceux qui trouvent refuge dans les bras d’une mère Patrie, d’un Etat-nation ou d’un tout autre fantasme collectif, il est temps de redessiner à nouveau le camp anationaliste.

Alors que’Emma Goldman, anarchiste féministe, avait déjà critiqué sévèrement le patriotisme en rendant compte de son influence sur la militarisation, elle posait alors cette question « le patriotisme se définit-il par l’amour pour un morceau de cette terre où chaque centimètre carré représente des souvenirs précieux, chers à notre cœur, et qui nous rappelle une enfance heureuse, joyeuse, espiègle? » Au-delà de la critique des dérives militaristes du patriotisme, c’est justement répondre à cette problématique qu’elle a soulevé à laquelle nous tenterons de répondre : Quel est l’entité sollicitée par le patriotisme ? Est-ce le peuple, l’unité, le souvenir, l’identité ? Et quelle est cette identité ?

Quand nous regardons l’Histoire de France et la formation de la nation Française, c’est une question pleinement légitime de se demander d’où provient cette identité collective. Ernest Renan l’a notamment fait dans son très célèbre essai « Qu’est-ce qu’une nation ? ». Comment les burgondes, les francs, les visigoth et toutes les peuplades qui par la suite furent réuni peuvent aujourd’hui se sentir français ? Comment et pourquoi par exemple alors que certains nous affirment une profonde identité bretonne qui existerait depuis des siècles et des siècles, aujourd’hui la majorité des bretons aurait un sentiment français ? Que s’est-il passé entre la période d’un duché de Bretagne indépendant et son appartenance au Royaume de France, pour qu’aujourd’hui dans la République Française une majorité des bretons ait adopté ce sentiment français ? Un seul élement s’en dégagera d’une immense évidence, et c’est bien celle du pouvoir, de l’exercice d’une autorité, d’un Etat, d’un gouvernement au-dessus des populations. La géographie française aujourd’hui n’a été découpé que par la conquête, par le mariage de nobles, d’arrangements entre puissants loin des intérêts des populations qui n’étaient ni plus ni moins leurs propriétés. Un Etat s’est ainsi constitué petit à petit au-dessus des têtes de ceux qui se verront imposés des maîtres différents, des gouvernements, pour en arriver à imposer une Nation et une nationalité.

Jean-Jacques Rousseau viendra appuyer ceci par sa philosophie politique où il en tirera conclusion que le peuple ne peut pas vivre sans autorité, et que l’autorité trouverait sa légitimité dans le peuple. Que deviendrait la population française si demain la France et son pouvoir n’existaient plus ? Que deviendrait l’identité française si demain l’école française venait à disparaître, si le drapeau ne continuait pas à flotter, si un discours patriotique n’était pas continuer à être répété, si les commémorations des « morts pour la France » n’étaient pas perpétrés, si l’on ne rabâchait plus des discours sur la bravoure des soldats à l’étranger, des ouvriers qui travaillent pour le bien national ou des entrepreneurs patriotes qui créeraient richesse et fierté de la Nation ? Mais toute la question peut est être retournée et nous pourrions nous demander ce que deviendrait l’Etat français qui perpétue ce patriotisme dans la population s’il n’arrivait pas à maintenir ce culte à la Nation et ne trouvait plus la « confiance » des français. A toute époque, l’endoctrinement et l’invention d’un imaginaire collectif pour unir les gens ont servi à maintenir en place un pouvoir. Nous pourrions avec facilité citer les jeunesses hitlériennes, tout autant que les Balillas ou le matraque patriote totalitaire que subissent les nords-coréens. La 3e République française en est encore un exemple, vivant dans un esprit revanchard et dans une germanophobie affolante : le pouvoir a toujours su construire l’identité et la diffuser pour se justifier, pour y trouver toute sa puissance, au malheur de la grande idée d’Etienne de La Boëtie selon laquelle le tyran n’a du pouvoir que parce que nous lui en donnons.

Unifier, autour d’un imaginaire collectif, pour servir l’intérêt d’un pouvoir qui se trouve légitimité par la docilité et la fidélité, voilà tout l’intérêt de la Nation. On aura remarqué avec un certain brin d’ironie jusqu’où cette absurdité de la soumission au pouvoir et aux frontières qu’il crée peut nous amener, quand, au moment du débat sur le redécoupage des régions françaises, certaines populations de départements soient attachés au découpage actuel pour des raisons « identitaires » au niveau départemental alors que ceux-ci ont été uniquement créé dans un but pratique et administratif. Regroupez une population, mettez une frontière autour d’eux, laissez les s’organiser administrativement, et vous voilà avec une identité et une union ! Quelle magie, toujours bonne à soumettre au pouvoir.

L’identification d’un ennemi intérieur ou l’appui sur une tradition plus ou moins abstraite sauront toujours appuyer ce phénomène de création d’identité et d’union. Charles Maurras nous servira un exemple sur un plateau d’argent quand dans sa théorie du nationalisme intégral, il prônera un nationalisme français axé autour de 3 piliers : la nécessité de la monarchie comme unité nationale pour un bien commun, le rejet total des 4 « Etats confédérés » (juif, franc-maçon, métèque et protestant) et l’Eglise catholique comme ciment de la société. Lui qui se trouvait dans l’inspiration de Renan, lui qui avait perdu la foi avant de devenir catholique et royaliste « par raison », le voilà à vouloir créer depuis la poussière une Nation par l’emploi de procédés fédérateurs, au nom de l’Union, pour un imaginaire. Imagination, c’est ce qu’il a quand il voulait inventer un Roi aux français, lui inventer une religion et des ennemis intérieurs à éliminer. Quelle légitimité à ce qu’une population doive endosser le nom de leurs propriétaires, ducs, seigneurs, vassaux, rois ? Quelle légitimité à ce qu’une religion leur soit imposée au nom de l’Union, alors qu’on pourra voir avec amusement que même Dominique Venner, autre penseur d’extrême-droite, lui critiquera la destruction des cultures des peuplades vivant par le passé en actuelle France et dont les traditions religieuses ont été détruites au profit du catholicisme ? Ce conflit entre identitaires, nationalistes et autres extrême-droiteux nous révèlera encore cette immense absurdité qu’est cet imaginaire collectif que l’on crée et détruit à volonté, en se réclamant d’une telle période de l’Histoire, de telle régime, de telle identité, de telle peuplade, montrant au grand jour que l’identité est tout aussi variable que le pouvoir et tous les malmenages que certaines populations aient pu subir.

Michel Bakounine, anarchiste de renom et un des pères du communisme libertaire, tout comme Emma Goldman, a publié un texte au sujet du patriotisme, qu’il considérait comme naturel, mais purement animal et que nous devions l’écarter de nous. Il se trompait : parce que le patriotisme n’a rien de naturel, il est purement et simplement artificiel, superficiel. Il comparait dans son argumentation comment une meute de chiens, assimilé à un groupe patriote, avait beau se diviser en fonction d’une hiérarchie et se combattre entre eux au sein de la meute, et lorsqu’un étranger entrait sur le territoire commun, la meute s’unissait, comme patriote, pour repousser cet ennemi extérieur. Nous lui concèderons cette analyse très pertinente : la Nation ne peut exister sans un ennemi, au risque que les conflits internes la détruisent, mais il oublie un paramètre plus que fondamental qu’est la taille de cette meute. Autant il est tout à fait naturel d’être attaché aux siens, à sa famille, aux gens que l’on a connu, à nos souvenirs, à nos lieux de vie, les lieux que nous avons connu et côtoyé, autant s’identifier à une population de 65 millions d’autres personnes semble totalement dépassé le cadre d’une quelconque nature, qui ne peut qu’être le produit que d’une construction sociale purement liée à l’organisation du pouvoir et d’un imaginaire collectif. Cela dépasse totalement le cadre de la pensée humaine : sauriez-vous quantifier 65 millions ? Arrivons-nous déjà à imaginer ce que peut représenter un million ? Le sociologue Gellner nous le confirmera : auparavant et ce pendant la majorité de l'histoire de l'humanité et même de l'histoire de France, aucun sentiment national n'existait, uniquement un rattachement à la localité et à ce que chacun pouvait connaître. L'attachement était local, à l'échelle de la famille, des connaissances, voire de la ville, pour cette population pour la plupart analphabète et isolée. Mais le patriotisme et le nationalisme sont bien des constructions à part entière du pouvoir.

Voilà l’arnaque immense du patriotisme et de l’instrumentalisation de l’identité ! Voilà comment le pouvoir manipule et divise les gens en croyant les unifier, uniquement au profit d’un accroissement de puissance d’une collectivité qui ne fait que favoriser d’enrichir et de donner le plein pouvoir à leurs maîtres ! Devons-nous être fiers de la Nation ? Alors qu’il n’y a seulement les maîtres et les puissants qui ont des pays, parce que ce sont les tyrans, les rois, les ducs, les princes et autres têtes à couronne (et à guillotine) qui ont créé et inventé ces patries après avoir soumis les hommes. Je vous le dis, les prolétaires et les gueux que nous sommes tous n’avons pas de patrie, les patries leur appartiennent au gré de leurs mariages et de leur envie, et nous ne sommes que le bétail qui fait parti de leur exploitation et qui les enrichissent : le patriotisme n’est que la fierté de notre condition de soumission face à la tyrannie de l’Etat. Et la Nation ne saurait être qu’une entité abstraite nous empêchant d’atteindre notre pleine Liberté par cet immense mensonge.

B., du groupe J. Déjacque.

Face au réveil des nations, finissons-en avec le patriotisme.

[Grèce] Ne vivons plus comme des esclaves !

Publié le 19 Septembre 2013 dans la catégorie Sans frontières

Du 29 septembre au 7 octobre, une tournée aura lieu à travers la France. Au programme ; projection et débats autour du film Ne vivons plus comme des esclaves, présentant des pratiques de lutte anarchiste/antiautoritaire en Grèce, et la création d'alternatives. Deux camarades grecs ayant participé au film, Mimi et Vangelis seront présents au sein de cette tournée. Ils sont militants d'AK, organisation fédérale en Grèce rassemblant des anarchistes et des antiautoritaires, et créatrice d'alternatives comme les Espaces Sociaux Libres. Tous deux sont animateurs à Radio Entasi ("Radio Intensité", célèbre radio pirate née durant les émeutes de décembre 2008 et proche du travail mené par Radio Libertaire en France). Ils sont très présents à l'Espace Social Libre Nosotros au cœur d'Exarcheia (quartier anarchiste d’Athènes, le plus ancien) et dans les luttes antifascistes en Grèce (organisation de manifestations, textes). Le débat suite à la projection sera d'autant plus intéressant avec eux.

Présentation du film : Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. Durée : 1h29 / VF-VOSTF. Sortie sous forme définitive : septembre 2013.

Présentation du réalisateur : Yannis Youlountas a diversement écrit sur la "crise grecque" ces dernières années. Cette fois, c’est avec poésie qu’il délaisse l’analyse chiffrée pour un voyage émouvant fait de rencontres et de chansons au cœur de la résistance et des alternatives qui se renforcent de jour en jour.

Co-organisation de la tournée : le réalisateur & Fédération Anarchiste

Site web : www.nevivonspluscommedesesclaves.net

Contact : maud@nevivonspluscommedesesclaves.net

Nantais, deux dates vous concernent si cet évènement vous intéresse. Le premier rendez-vous est fixé avec Radio Libertaire : assistez au débat en direct depuis chez vous lundi 30 septembre, de 16H à 18H. Et sinon, samedi 5 octobre, la tournée parviendra à Rennes. Rendez-vous donc à 17H à la Libraire la Commune (17 rue de Châteaudun).

Au Brésil, le peuple lutte contre la corruption !

Publié le 27 Juin 2013 dans la catégorie Sans frontières

Depuis bientôt deux semaines un mouvement sans précédent de contestations et d’émeutes secoue au Brésil le pouvoir qui se trouve entre les mains d’un prétendu « Parti des travailleurs ».
La hausse du prix des transports publics a provoqué la colère des Brésiliens, mais la contestation était plus profonde, et elle s’est transformée en une critique de la classe politique dans son ensemble à la suite des scandales de corruption. La facture de la Coupe du monde de football, estimée à 11 milliards d’euros, a rappelé au peuple brésilien qu’il manquait plutôt d’écoles et d’hôpitaux que de stades de football.
L’annonce de la baisse des prix des transports n’a pas désamorçé la colère de la population : les manifestations se sont étendues à l’ensemble du pays. En un an, le prix des tomates a grimpé de 96%, celui des oignons de 70% ; le riz a augmenté de 20% et le poulet de 23%.
Nous n’oublions pas que le capitalisme français, à travers l’entreprise GDF-Suez, contribue à la situation catastrophique du Brésil avec le projet de barrade de Jirau, socialement et écologiquement dévastateur.
La fédération anarchiste francophone tient à assurer la classe ouvrière brésilienne, le peuple brésilien et l’ensemble du mouvement libertaire brésilien de sa sympathie et de son soutien en cette période de lutte intense contre le régime capitaliste corrompu.
A une époque où commence à apparaître une contestation généralisée du système capitaliste à l’échelle de la planète, où la population turque livre un combat héroïque contre le pouvoir en place, la solidarité internationale est un impératif de plus en plus urgent.
Nous réaffirmons la nécessité d’une organisation internationale des libertaires pour mener plus efficacement le combat ensemble.
Fédération Anarchiste francophone, 21 juin 2013.

Rassemblement contre une expulsion massive

Publié le 5 Mai 2012 dans la catégorie Sans frontières

Rassemblement le lundi 7 mai - 9H30 - Préfecture de Nantes

Une quarantaine de familles étrangères avec enfants, doivent quitter, ce lundi, leur hébergement jusqu'alors assuré par AIDA. Cela représente plus de 150 personnes. L'Etat les met à la rue, faute de crédits.

Soyons nombreux devant la préfecture pour exiger des solutions de mise à l'abri. Vous pouvez consulter ci-dessous la déclaration signée par quatre des cinq grévistes de la faim du centre de rétention administrative de Saint-Jacques-de-la-Lande (près de Rennes).

 

Le 04 mai 2012

Nous, retenus au Centre de rétention de Saint-Jacques-de-la-Lande, avons entamé une grève de la faim depuis ce matin, le 4 mai 2012.
Nous protestons contre notre enfermement. Nous n'avons pas besoin de votre nourriture, de vos vêtements, ni de vos couvertures, nous avons besoin de la liberté.
Nous voulons vivre nos vies en Europe, construire une famille et travailler.

Les personnes retenues au Centre de rétention de Saint-Jacques de la Lande.

 

Vous pouvez tenter de joindre les retenus en appelant les cabines :
Bâtiment 1 et 2 : 02 99 35 64 60 – Bâtiment 3 et 4 : 02 99 35 28 97
Bâtiment 5 : 02 99 35 13 93 – Bâtiments 6 et 7 : 02 99 35 64 59

Solidarité avec les sans-papiers !

Publié le 4 Avril 2012 dans la catégorie Sans frontières

Jeudi 5 avril - 17H30 - devant la Préfecture de Nantes

N et B sont Sénégalaises. Arrivées en France il y a une dizaine d'année, elles se sont vues refuser le renouvellement de leurs titres de séjour cette année. Pour elle, c'est immédiatement synonyme de perte des revenus, problèmes de loyer et menace de perte d'emploi. Toutes deux mères célibataires, elles se retrouvent sans papiers avec un enfant à charge chacune et des problèmes de santé importants. Après avoir chacune validé un master 2, elles tentent de poursuivre leurs études malgré leur situation très précaire.

Leur situation est symbolique de ce que vivent au quotidien les sans-papiers, privé-es de droits et de conditions de vies dignes, harcelé-es par l'état.

Rappelons que la circulaire Guéant (ou circulaire du 31 Mai) tend à limiter la délivrance de titres de séjours de travail pour les étudiant-es étranger-es, et veut restreindre à six mois leur temps de travail en France, promesse d’embauche ou pas. Depuis Novembre 2011, 4 pays (l’Arménie, le Bangladesh, la Moldavie et le Monténégro) ont été rajoutés sur la liste des pays sûrs, menaçant l'existence du droit d'asile, déjà limité du fait que beaucoup de demandes légitimes sont rejetées au motif de « preuves insuffisantes ». Enfin, le gouvernement prévoit d’instaurer une interdiction de séjour pour toute condamnation pénale pour des étrangers installés depuis peu en France, et qui « n’ont pas d'attache ». Voilà comment transformer les immigré-es en boucs émissaires, en faisant croire que la délinquance serait le fait de l'origine et non de raisons plus objectives, comme les conditions de vie dans lesquelles on enferme les immigré-es.

En plus de ces mesures répressives, les personnes voulant vivre en France doivent consentir à des efforts financiers de plus en plus importants : le prix des titres de séjour a augmenté, il faut s'acquitter de 220 euros pour une régularisation pour vie privée et familiale ou raisons médicales par exemple. Pour renouveler son titre de séjour, un/e étudiant/e étranger/e devra payer entre 200 et 385 euros. Sans compter les 110 euros de frais de dossier (pour toutes les demandes), non remboursables même en cas de refus. De quoi faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état !

Aucun-e candidat-e à l'élection présidentielle (de laquelle sont exclu-es les sans papiers) ne s'est engagé-e à améliorer les conditions d'accueil et de vie des sans papiers en France. Pire, la plupart des politicien-nes ont intégré le fait qu'un-e immigré-e est nuisible et destiné-e à être expulsé-e. Cela est faux économiquement et injustifiable humainement, quel que soit le quota visé. Il n'y a pas d'expulsion à visage humain !

Régularisation pour N et B, et pour tous les autres sans-papiers !

Félicitations à l’équipe municipale de Bouguenais, les Roms sont partis !

Publié le 25 Février 2012 dans la catégorie Sans frontières

Communiqué du collectif Romeurope de Nantes

 

La ronde de la patate chaude continue. Sous la pression conjuguée de la gendarmerie et le harcèlement de la police municipale, les habitants Roms ont quitté Bouguenais avant le jugement du 23 février dont l’issue pouvait permettre la continuité de leur séjour.

 

Bilan : fin de la scolarité primaire et secondaire pour 22 enfants, fin du suivi des nourissons à la PMI, fin du suivi des grossesses et rupture des soins de santé les plus urgents.Tout le travail d’accompagnement et la relation de confiance sont a reconstruire . Sur quelle commune ? Vers quel accueil ?

A quand les droits fondamentaux pour tous ?

 

Le Collectif Romeurope de Nantes

http://collectifromeuropenantes.wordpress.com/